Née à la fin du XVIIIe, l'homéopathie a été inventée par Samuel Hahnemann qui en a décrit les principes fondamentaux. Cette médecine alternative à celle conventionnelle, s’appuie sur la loi de similitude et est décrite ainsi par son fondateur : « toute substance capable d’induire à des doses pondérales chez le sujet sain des symptômes pathologiques, est susceptible, à doses spécialement préparées, de faire disparaître des symptômes semblables chez le malade qui les présente ».
Cela introduit le second principe sur lequel repose l’homéopathie : l’infinitésimalité. Les substances actives, appelées "souches" en homéopathie, peuvent être issues de trois familles : végétal, minéral et animal. Ces souches sont diluées, le plus souvent, selon la technique hahnemannienne (notée DH au dixième et CH au centième) ou selon la technique korsakovienne (notée K).
Le faisceau d’ions primaires réduit à un spot de faible diamètre balaie la surface de l'échantillon à imager. L’optique d’extraction et d’analyse en masse des ions secondaires permet de reconstruire des images chimiques par synchronisation de la détection du signal secondaire avec le balayage du faisceau primaire. La résolution latérale des images dépend de la taille du micro-faisceau (de 100 nm à 3 µm de diamètre selon les conditions d’analyse).
Un granule a été sectionné au scalpel et surfacé par microtomie avant d’être fixé sur le porte-échantillons du ToF-SIMS.
Des analyses moléculaires sur des échantillons purs de lactose et de saccharose ont été réalisées afin d'identifier les ions traceurs différenciant ces deux sucres, utilisés dans la fabrication des granules. Il a été mis en évidence que le lactose présente plus intensément certains ions fragments caractéristiques : C3H7O3+, C12H22O11Na+, C8H13O7-, C10H11O4-. Le saccharose quant à lui présente plus intensément d’autres ions fragments caractéristiques : C6H14O2+, C7H8O4+, C12H22O11K+, C12H21O11-. Les images chimiques obtenues sur la section d’un granule homéopathique (Figures 1 et 2) indiquent que le lactose est présent sous forme de ‘grains’ denses et que le saccharose forme le ‘ciment’ autour de ceux-ci. En plus des ions fragments caractéristiques des deux sucres, des contaminations ont également pu être localisées : Na+, dibutylamine (C8H20N+), PO3- et Cl- au niveau du Lactose, ainsi que K+ dispersé dans la matrice de Saccharose et aux interfaces avec les grains de Lactose.
En Figure 1, est présentée la superposition du Saccarose (en rouge) et du Lactose (en bleu) avec pour traceur respectif le C3H5O+ et C3H7O3+. A la Figure 2, vous visualisez le Saccharose (C3H5O+ en rouge), le Lactose (C3H7O3+ en bleu) et le potassium (K+ en vert).